A Montricher, la dessinatrice Canadienne Kate Beaton reçoit aujourd’hui le Prix Jan Michalski de littérature 2024 pour sa bande dessinée «Environnement toxique»

Elle a vécu deux ans dans les camps ouvriers des gisements pétroliers de l’ouest canadien. Pour rembourser un prêt étudiant, Kate Beaton a été contrainte de travailler dans les exploitations de sables bitumineux de l’Alberta, à des milliers de kilomètres de sa Nouvelle-Ecosse natale. Quinze ans plus tard, l’autrice en a tiré un roman graphique saisissant, mêlant ses propres souvenirs et une veine documentaire: Environnement toxique, publié en français chez Casterman l’an passé.

C’est la première fois, depuis sa création en 2010, que le Prix Jan Michalski de littérature est remis à un roman graphique. Décerné en Suisse, à Montricher, doté de 50 000 francs, il se veut ouvert à tous les genres littéraires. Son jury, au sein duquel siège l’auteur britannique Jonathan Coe, a choisi de distinguer une œuvre qui «porte un coup essentiel à l’omerta suffocante de l’industrie pétrolière et résonne avec les contradictions et les crises les plus vives de notre temps.»

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