Le groupe de Gautam Adani a fondu de 55 milliards de dollars en Bourse, après que ce dernier a été inculpé aux Etats-Unis. Il est soupçonné d’avoir participé au versement de 250 millions de dollars de pots-de-vin à des fonctionnaires indiens
La capitalisation boursière du conglomérat indien Adani a fondu de 55 milliards de dollars (48,7 milliards de francs) depuis l’inculpation aux Etats-Unis de son patron Gautam Adani dans une affaire de corruption, a annoncé mercredi le groupe. «Depuis la notice d’inculpation du département de la Justice américain, le groupe a enregistré une perte de près de 55 milliards de dollars dans la capitalisation boursière de ses 11 entreprises cotées», a précisé Adani dans un communiqué.
La capitalisation boursière du conglomérat indien Adani a fondu de 55 milliards de dollars depuis l’inculpation aux Etats-Unis de son PDG Gautam Adani dans une affaire de corruption, a annoncé mercredi le groupe. «Depuis la notice d’inculpation du département de la Justice américain, le groupe a enregistré une perte de près de 55 milliards de dollars dans la capitalisation boursière de ses 11 entreprises cotées», a précisé le groupe dans un communiqué.
Gautam Adani, 62 ans, est soupçonné d’avoir participé au versement de 250 millions de dollars de pots-de-vin à des fonctionnaires indiens pour obtenir des marchés dans l’énergie solaire en Inde. L’acte d’accusation du procureur fédéral de Brooklyn (Etats-Unis) accuse le patron-fondateur, d’autres responsables du groupe et des intermédiaires d’avoir «mis en place un système destiné à offrir, autoriser et payer des pots-de-vin à des fonctionnaires du gouvernement indien».
Sitôt l’inculpation annoncée par le procureur fédéral de Brooklyn (Etats-Unis), son groupe avait démenti ces accusations, qualifiées de «sans fondement», et promis de les contester en justice. Le multimilliardaire Gautam Adani est considéré comme un proche du premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi. Dans le communiqué publié mercredi, le groupe a souligné que son patron, son neveu Sagar Adani et le dirigeant de sa filiale Adani Green Energy n’ont «pas été inculpés de corruption».
Ces responsables sont mis en cause pour des chefs de «fraude» aux règlements sur l’information et les échanges sur les marchés financiers, a ajouté le groupe. L’acte d’accusation de la justice américaine leur reproche d’avoir caché le «système de corruption alors qu’ils cherchaient à lever des fonds auprès d’investisseurs américains et internationaux».
L’affaire jette de nouveau le trouble sur l’empire Adani, un groupe dont les activités s’étendent des mines de charbon et énergies renouvelables jusqu’aux ports et aéroports ou encore aux médias. Le Kenya a annoncé l’annulation de partenariat avec le groupe et le Bangladesh et le Sri Lanka annoncé enquêter sur des projets ou des accords passés avec le conglomérat indien.