Les suppressions de postes et les fermetures de lignes de production s’enchaînent chez les sidérurgistes du continent. Leur faîtière attend une réaction des autorités et veut jouer la carte de l’écologie face à la concurrence chinoise
En Europe et en Suisse, la crise de l’acier s’est aggravée cette semaine et les autorités, selon l’industrie, tardent à réagir. ArcelorMittal, deuxième producteur mondial de l’alliage, a annoncé lundi la fermeture de deux sites en France. En réponse, les salariés des centres de services français du groupe se sont mis en grève hier pour défendre leurs emplois. Quelques jours plus tôt, le groupe luxembourgeois avait publié un bénéfice divisé par trois au troisième trimestre et reporté le lancement d’une production d’acier décarboné à Dunkerque. Le conglomérat allemand ThyssenKrupp a, de son côté, fait part, également lundi, d’une réduction de 11 000 postes d’ici à 2030, une semaine après la publication d’une perte annuelle de 1,5 milliard d’euros.
En Suisse, scénario similaire. Stahl Gerlafingen, une filiale du groupe italien Beltrame, a annoncé en octobre le licenciement de 120 collaborateurs, une mesure qui a depuis été gelée en attendant un éventuel soutien politique. Au printemps, 60 postes avaient déjà été biffés par la société soleuroise. Vendredi, le groupe lucernois Swiss Steel, 10 000 employés dans le monde, a affirmé devoir supprimer 800 postes en Suisse et à l’étranger. Sur les 750 places de travail que compte son site d’Emmenbrücke (LU), 130 disparaîtront.
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