Le premier ministre proeuropéen Marcel Ciolacu arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie. Le candidat d’extrême droite occupe la quatrième place

Le premier ministre proeuropéen Marcel Ciolacu est arrivé dimanche en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie. C’est ce que montrent deux sondages réalisés à la sortie des urnes, qui placent ses rivaux au coude-à-coude.

A la clôture des bureaux de vote à 21h (20h en Suisse), le chef du gouvernement social-démocrate est crédité de 25% des suffrages, devant Elena Lasconi (18%), maire centre droit d’une petite ville et deux candidats d’extrême droite (15 à 16% chacun).

Elena Lasconi à Bucarest, 24 novembre 2024. — © MIHAI BARBU / AFP
Elena Lasconi à Bucarest, 24 novembre 2024. — © MIHAI BARBU / AFP

Juste avant le vote: La Roumanie élit son président avec une possible percée de l’extrême droite

Un résultat «clair» selon le sortant

Marcel Ciolacu, 56 ans, a remercié ses électeurs pour lui avoir accordé cette première place, un résultat «clair comme de l’eau de roche», tout en appelant à attendre le dépouillement complet pour savoir qui il affrontera le 8 décembre. Elena Lasconi, ancienne journaliste de 52 ans reconvertie en politique, a également appelé à la prudence. «Les scores sont très serrés, il n’est pas encore temps de célébrer», a-t-elle déclaré.

George Simion à Bucarest, 24 novembre 2024. — © Andreea Alexandru / keystone-sda.ch
George Simion à Bucarest, 24 novembre 2024. — © Andreea Alexandru / keystone-sda.ch

A l’extrême droite, le chef du parti AUR (Alliance pour l’unité des Roumains) George Simion, 38 ans, que les pronostics avaient donné en deuxième position, est pour l’instant quatrième, juste derrière Calin Georgescu, un candidat pro-russe de 62 ans qui a créé la surprise.

Le candidat d’extrême droite évoque les prochaines législatives

George Simion ne s’est pas avoué vaincu. «Nous verrons les résultats des urnes à 23h» (22h en Suisse), a-t-il déclaré, promettant «deux autres batailles», lors des législatives du 1er décembre et une semaine plus tard pour le second tour de la présidentielle.

Une qualification de l’extrême droite serait un coup de tonnerre dans ce loyal Etat membre de l’UE et de l’Otan de 19 millions d’habitants qui a jusqu’ici résisté aux postures nationalistes, se démarquant de la Hongrie ou de la Slovaquie.