Largement distancé lors du 1er tour des élections à la mairie dimanche, le sortant Alec von Graffenried vacille. Sa collègue socialiste est nettement devant lui
Sensation au soir du premier tour des élections municipales en ville de Berne. A l’heure de rendre cet article, la question est toujours ouverte: le maire sortant a-t-il encore une chance de sauver le fauteuil qu’il occupe depuis huit ans? Dans la course au plus haut poste de l’exécutif de la capitale fédérale, le Vert liste libre (VLL) Alec von Graffenried a totalisé seulement 26,4% des voix des électeurs, très loin derrière sa collègue socialiste, Marieke Kruit. Avec 46,5% des voix, celle-ci a clairement creusé l’écart. Tandis que les deux autres prétendants à la mairie, la Vert'libérale Melanie Mettler (17,8%) et l’UDC Janosch Weyermann (9,3%) sont laissés à bonne distance.
Y aura-t-il un deuxième tour, en janvier 2025, ou le maire sortant renoncera-t-il de lui-même dans les prochaines heures à une course qui semble difficile? Impossible à dire: Alec von Graffenried a fait une apparition très courte lors de l’annonce des résultats, esquivant les questions. Mais il se pourrait qu’en cas de réélection dans le collège exécutif, il se contente pour les prochaines années d’un poste de conseiller municipal, d’autant que trois postes sur cinq iront à des novices. La situation serait donc inédite, mais cela n’effraie pas Marieke Kruit: «Avec Alec, nous avons toujours collaboré de manière très professionnelle et il n’y a aucune raison que cela change.» Et comment la cheffe des Travaux publics et des Transports explique-t-elle son score supérieur aux sondages? «Je crois avoir fait une bonne campagne avec mon parti, nous sommes vraiment allés à la rencontre de la population et de ses préoccupations.»
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