Les pays du Sud et la société civile se disent profondément déçus par le manque d’engagement des pays riches. La Conférence a frôlé la rupture

C’est un contrat de… 1300 milliards de dollars annuels. Peu d’engagements peuvent rivaliser avec l’accord sur le climat conclu à la COP29, aux toutes petites heures de dimanche. Pourtant, après les accolades de circonstance, alors que venait de retentir le coup de marteau mettant fin à la conférence, beaucoup de mines étaient grises dans les couloirs du stade olympique de Bakou. Le montant – au moins théorique – destiné à permettre aux pays du Sud à faire face aux conséquences du réchauffement climatique et à décarboner leurs économies, peut sembler astronomique. Mais, au terme de plusieurs jours de tensions croissantes et de récriminations de plus en plus vives, les dégâts semblent bien plus importants que les gains. Pour le dire simplement: la confiance n’y était plus.

Car, comme le reconnaissaient presque avec candeur certains responsables occidentaux, ce n’est pas ce chiffre-là (1,3 T pour «trillion», en anglais), qui est réellement significatif, même s’il figure bien dans le texte de l’accord. L’essentiel? Les 300 milliards de dollars annuels que les pays occidentaux se sont engagés à délivrer directement, soit en tant que dons, soit comme des prêts à taux bas. «C’est sur ce montant-là que se sont déroulées les négociations les plus dures», reconnaît un chef de délégation.

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