OPINION. Plutôt que déplorer la faiblesse des montants retenus il faudrait reposer la question de qui reçoit et qui paye, écrit Bertrand Piccard; et différencier les adaptations et réparations, des investissements pour l'avenir: les financements ne sont pas forcément les mêmes
Les négociateurs n’avaient qu’une chose à l’esprit: trouver un nombre de milliards qui permette d’éviter à cette COP29 de se terminer sur un échec. Le président de la conférence avait prévenu que l’accord serait équitable si chaque délégation quittait Bakou avec le même mécontentement de payer trop ou de recevoir trop peu. Cela semble être le cas, avec 1300 milliards de dollars mobilisés par les pays les plus riches d’ici 2035, dont 300 milliards par an spécifiquement alloués aux pays en développement. Trop pour les payeurs qui font part de leurs problèmes de budget et de dettes, ridiculement peu pour ceux qui souffrent des effets des changements climatiques sans y avoir contribué.
Pourtant, je pense que le problème se situe à un autre niveau. Je m’étonne d’ailleurs que si peu de gens en parlent. Qui exactement va payer, à qui, et pourquoi?
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