Avec «Cabaret de l’exil – Femmes persanes», l’écuyer célèbre avec un panache fou les 40 ans d’une histoire unique. Paroles d’un bourru dans sa roulotte

Le crottin de nos légendes. Sur les marches du Théâtre équestre de Zingaro, cette basilique païenne, on exulte. Sur la coursive, à l’intérieur, dans une pénombre de grange fantastique, on salue les chevaux qui attendent, dans leur box en contrebas, l’heure de la messe noire, puis on franchit une porte et on plonge dans une arche, un cirque au centre duquel miroite une piste sang et encre, plissée comme une peau de chamois dirait-on, liquide en vérité. On est 600 à chuchoter et à s’émerveiller d’être là, au cœur d’Aubervilliers, cette ville chambardée à trois stations de métro de Paris. Tout murmure la fête à venir qui est celle des âmes désenchaînées.

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