On s’attendait à un résultat serré et à un joli Röstigraben. Les deux pronostics se vérifient ce dimanche avec un rejet unanime de la réforme dite Efas dans les cantons romands

Réunis au restaurant National à Berne, les membres du comité «Oui au financement uniforme des soins», de son petit nom Efas, ont attendu longtemps avant de laisser éclater franchement leur joie. Le référendum lancé par le Syndicat des services publics (SSP) contre la révision de la loi sur l’assurance maladie (LAMal) risquait de faire capoter ce qui est considéré comme la plus grande réforme du système de santé depuis l’introduction de LAMal en 1996. Cette gauche-là n’a pas réussi à faire passer son message outre-Sarine et même au Tessin, qui approuve le projet avec un petit 50,52%. Seuls les cantons romands ont massivement rejeté cette harmonisation du financement du système de santé.

La crainte de voir les primes maladie augmenter a joué un rôle majeur dans les six cantons romands. En Suisse alémanique, l’analyse de la situation a été faite de manière beaucoup plus pragmatique et moins émotionnelle. Les propos d’Elisabeth Baume-Schneider, ministre en charge de la Santé, y ont certainement fait mouche. Pour elle, dire non au financement uniforme des soins, c’était dire oui aux blocages. Et si le système de santé a bien besoin d’une chose, c’est d’en finir avec les blocages politiques. Le message de la population est au moins clair à ce niveau-là.

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