Samedi à l’aube, Beyrouth a tremblé. Pour la quatrième fois cette semaine, l’armée israélienne a bombardé son centre-ville sans avertissement. Une frappe sans précédent qui a ravagé le quartier de Basta el-Faouqa, l’un des plus peuplés de la capitale
Samedi 4h15 du matin, une série de frappes réveille Beyrouth en sursaut. Aux quatre coins de la capitale, les habitants s’inquiètent que le bombardement se soit abattu trop près de chez eux. C’est Basta el-Faouqa, l’un des quartiers les plus densément peuplés du centre-ville, qui a été touché. Selon des médias locaux, ce sont des «bunker busters» - des munitions pénétrant sous terre avant de détoner - qui viennent d’être larguées. Ce serait la troisième fois, depuis le début de la guerre, que l’armée israélienne les utilise. Les deux dernières avaient tué Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah puis Hachem Safieddine, son successeur.
Cette frappe a fait au moins 20 morts et 66 blessés d’après un bilan provisoire du Ministère de la santé publié dans la soirée. Le décompte des morts s’alourdit au gré des recherches. De l’immeuble de huit étages, il ne reste qu’un énorme cratère dont l’armée libanaise bloque l’accès. Quelques corps ont été retrouvés sous les décombres. D’autres victimes devraient être identifiées sur base de tests ADN effectués sur des restes trouvés par les secouristes.
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