Le Néerlandais Max Verstappen a décroché un quatrième titre mondial en F1 dimanche à Las Vegas

Avec un quatrième titre mondial en F1 décroché dimanche à Las Vegas, le Néerlandais Max Verstappen rejoint au palmarès l’Allemand Sebastian Vettel et le Français Alain Prost, se rapprochant de l’Argentin Juan Manuel Fangio (5), de l’Allemand Michael Schumacher (7) et du Britannique Lewis Hamilton (7).

Le natif de Hasselt, en Belgique, est par ailleurs devenu le quatrième pilote à remporter quatre couronnes planétaires consécutives après Fangio, Schumacher, Vettel et Hamilton.

Pilote à la fois génial et agressif, parfois un peu trop, «Mad Max» a beaucoup de points communs avec Vettel, notamment le fait d’avoir réalisé son quatre à la suite, tôt dans sa carrière, avec la même écurie (Red Bull). Si l’Allemand avait 26 ans quand il a réussi son quadruplé et détient la palme de la jeunesse, le Néerlandais, qui a eu 27 ans fin septembre, le talonne. A l’inverse, Prost avait 38 ans quand il a décroché son quatrième et dernier sacre lors de l’ultime saison de sa carrière en 1993.

Max Verstappen, comme Sebastian Vettel avant lui, a bénéficié de la supériorité technologique de l’écurie autrichienne, qui a exploité la nouvelle réglementation technique en 2022 bien mieux que ses concurrentes.

Il a survolé les deux dernières saisons

Ainsi, après un premier titre arraché à Hamilton lors de la dernière course en 2021 face à une Mercedes à bout de souffle, le Néerlandais a survolé les deux saisons suivantes.

En 2022, il s’est approprié le record de victoires sur une saison avec pas moins de 15 succès en 22 courses, une marque pulvérisée en 2023 où il a remporté 19 des 22 Grands Prix au calendrier.

Max Verstappen à la fin de la course, Las Vegas, 24 novembre 2024. — © IMAGO/Marc Sanchez/Icon Sportswire / IMAGO/Icon Sportswire
Max Verstappen à la fin de la course, Las Vegas, 24 novembre 2024. — © IMAGO/Marc Sanchez/Icon Sportswire / IMAGO/Icon Sportswire

Avec sept victoires dans les dix premiers GP, la domination sans partage de Verstappen semblait bien partie pour se prolonger en 2024. Mais la machine s’est enrayée, avec une concurrence qui s’est nettement rapprochée, à l’image de McLaren, Mercedes et Ferrari. Après son succès en Espagne fin juin, le Néerlandais a enchaîné dix courses sans victoire, une première depuis 2020, et a vu le Britannique Lando Norris (McLaren) se rapprocher dangereusement.

Mais grâce à son talent, il a compensé les performances en perte de vitesse de sa monoplace et a toujours réussi à limiter la casse pour conserver un matelas confortable sur l’Anglais. Sa victoire éclatante au GP du Brésil début novembre, parti en 17e position dans des conditions météorologiques difficiles, a rappelé le champion qu’il est.

Max Verstappen, qui n’a jamais été un inconditionnel des statistiques, refuse d’être comparé à d’autres pilotes.

En mars 2024: Max Verstappen royal à Bahreïn dans la première course de F1 de l’année

L’analyse de Jacques Villeneuve

«Il a fait une grande saison lorsqu’il a battu Lewis (Hamilton) pour son premier titre. Ensuite, il a eu des championnats faciles, comme Lewis. Et cette année, il s’est battu. Ça a donc été une grande saison. Mais vous ne pouvez pas comparer l’ère de Fangio à celle d’aujourd’hui. Ce sont des époques différentes. Vous ne pouvez dire qui d’entre eux est le meilleur de tous les temps. Le sport a trop changé», a déclaré il y a quelques jours le Canadien Jacques Villeneuve, champion du monde de F1 1997, au site de paris en ligne Grosvenor Sport.

Bien qu’il se soit approprié de très nombreux records au cours de ses dix saisons en F1, Verstappen n’aspire pas forcément à devenir le «GOAT», le pilote le plus titré de l’histoire et ne se voit pas rester encore dix ans dans la discipline reine du sport automobile.

«Pour le moment, j’ai un contrat jusqu’en 2028. J’aurai 31 ans à la fin de celui-ci. Bien sûr, c’est encore très jeune, mais j’ai commencé à 17 ans. C’est une longue période en Formule 1», a-t-il déclaré cette semaine au média américain Road & Track.

«Je n’ai pas à rester et essayer de faire mes preuves. Je n’ai pas ce besoin de gagner huit ou neuf titres.»