Des premières montres aux bijoux emblématiques, la maison de luxe a fait de la maille en or le fil conducteur de son travail d’orfèvre. Un patrimoine que revisite la directrice artistique Stéphanie Sivrière pour façonner les nouvelles collections
«La chaîne: un assemblage de plusieurs pièces en métal appelées chaînons ou anneaux engagés les uns dans les autres, de manière que l’assemblage entier en est flexible, comme une corde dont il a les mêmes usages en plusieurs occasions, et qui ne peuvent se séparer que par la rupture.» Cette définition, tirée de L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d’Alembert, résume la force de cette création humaine. Du fléau d’armes médiévales aux chaînes d’ancre, en passant par les premiers bijoux de l’histoire, l’art de la maille a façonné tant la guerre que la beauté à travers les siècles. Depuis sa création il y a 150 ans, la maison Piaget n’a cessé de développer ce savoir-faire.
Plus d’une dizaine de structures et 100 motifs ont ainsi été référencés par Alain Borges, responsable patrimoine de la marque genevoise. Maille milanaise ou polonaise, godrons ou gourmettes se sont succédé sur des montres-bracelets, manchettes ou sautoirs. Lorsque Stéphanie Sivrière est arrivée chez Piaget en 2002, son rôle de directrice artistique a été de développer la joaillerie, au sein de cette maison foncièrement horlogère. La chaîne venant justement assembler ces deux mondes sur des collections transversales, à l’instar des montres sautoirs décorées de pierres colorées qu’elle présentait en 2023.
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