Michel Barnier pourrait tomber avant la fin de l’année, assurent Jean-Luc Mélenchon et désormais le Rassemblement national, qui tient le destin du premier ministre entre les mains. Ce dernier reçoit la patronne des députés RN dès lundi pour essayer de trouver une issue

Retour à la case départ? Ou pire? La tripartition de l’Assemblée nationale est en train de se retourner contre le premier ministre français Michel Barnier. Un virage qui pourrait le faire tomber avant même la fin de l’année, et replacer la France dans la situation qui était la sienne à la rentrée: celle d’un pays sans gouvernement qui s’impose et, désormais, sans porte de sortie pour adopter un budget 2025 dans une situation d’explosion des déficits.

L’équipe gouvernementale française, contre laquelle la gauche promet de voter la censure dès que l’occasion se présente, est véritablement menacée dans son existence depuis que le Rassemblement national laisse entendre qu’il pourrait lui aussi valider ce vote de défiance. Le premier parti de France affirmait jusqu’ici qu’il attendait de voir si le premier ministre «respecterait» les 11 millions d’électeurs RN et prendrait en compte les demandes de leurs élus. Une manière de valoriser ses propres partisans, de passer pour raisonnable par rapport à la gauche et de jouer la montre alors que toute dissolution de l’Assemblée est impossible avant l’été prochain, en raison du délai légal d’un an après la précédente.