Il n’y a pas eu de déni démocratique dans les processus d’autorisation du projet de géothermie profonde de Haute-Sorne. Devant un public d’opposant mercredi, le professeur Frédéric Bernard a livré une analyse riche d’enseignements

La neige a retardé le train de certains orateurs, mais pas l’ardeur d’opposants au projet de géothermie de Haute-Sorne, dans le Jura, occupé à accrocher une pancarte «Démocratie bafouée» devant l’entrée de la salle de gym de Bassecourt jeudi soir. Malgré les conditions météorologiques peu clémentes, une petite soixantaine de personnes ont répondu à l’invitation de la Commission de suivi et d’information (CSI) du chantier mené par Geo-Energie Jura, filiale de Geo-Energie Suisse, dans le village de la commune fusionnée. Dans leur très grande majorité, elles ont réservé un accueil plutôt froid aux présentations successives sur l’état d’avancement du projet.

Concrètement, aucune grande nouveauté n’a été présentée par rapport à ce que les promoteurs avaient communiqué à la fin du forage d’un puits exploratoire de 4000 mètres de profondeur le 28 août dernier. Les données récoltées jusqu’ici sont en cours d’analyse, et la prochaine grande étape se tiendra au printemps prochain, avec des tests de stimulation hydraulique. Les discussions qui ont suivi ont montré que les craintes sont toujours vives dans la population.

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