S’adressant aux Russes jeudi soir, Vladimir Poutine a mis fin au suspense quant au missile tiré dans la nuit contre un site industriel à Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine. A la TV, le président a affirmé que le conflit était désormais à caractère mondial
Mercredi 20 novembre au matin, une certaine nervosité régnait dans le milieu diplomatique de Kiev. Plusieurs ambassades occidentales, à commencer par celle des Etats-Unis, ont même décidé d’évacuer leurs employés à cause «d’informations concrètes» sur l’imminence d’une frappe de grande ampleur russe sur la ville. Plus tard dans la journée, le GUR, le service de renseignement de l’armée ukrainienne, attribua ces rumeurs à la propagande russe, sommant les Kiéviens de ne pas céder à la panique. En fin de journée, dans son adresse quotidienne à la nation, le président Volodymyr Zelensky parla également de cette menace. Non sans irritation, affirmant que cette 1001e journée de guerre n’est en rien différente de toutes les autres depuis l’invasion du pays. «Ces messages de panique, cette frénésie de rumeurs, tout cela ne profite qu’à la Russie», dit-il. «Prenez soin de vous, soutenez notre armée et veillez tout particulièrement à ce que personne ne manipule vos émotions à son profit», conclut le chef de l’Etat ukrainien à la tombée de la nuit.