La CPI a émis des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, son ancien ministre Yoav Gallant et le dirigeant du Hamas Mohammed Deif. Jamais encore elle n’avait ciblé le chef d’Etat d’une démocratie soutenue par les Occidentaux, et de manière indéfectible par les Etats-Unis

Jeudi 21 novembre, pas moins de six mois après avoir reçu une demande ciblant plusieurs hauts responsables israéliens et palestiniens, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont tranché:Benyamin Netanyahou, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le dirigeant du Hamas Mohammed Deif sont visés par un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a-t-elle annoncé dans deux communiqués distincts, publiés à la mi-journée.

Le gouvernement israélien l’a aussitôt accusée d’avoir «perdu toute légitimité» avec ses mandats d’arrêt «absurdes». Le premier ministre s’est empressé de qualifier d’«antisémite» cette décision de la Cour pénale internationale, s’estimant victime d’un nouveau «procès Dreyfus qui se terminera de la même façon». Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine juif Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. «Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI], dont les juges sont animés par une haine antisémite à l’égard d’Israël», ajoute le communiqué publié par les services de Benyamin Netanyahou.

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