L’inquiétude des salariés du premier constructeur automobile européen est grande. Ils ont manifesté ce jeudi dans le cadre des négociations tarifaires
Emmitouflés dans leurs parkas, Danni et son collègue Holger font partie des quelque 6000 salariés de Volkswagen qui manifestent pour l’avenir de leur entreprise ce jeudi 21 novembre, à Wolfsburg, là où est né le constructeur automobile à la fin des années 1930. Employés au service qualité de VW dans cette région de Basse-Saxe, tous deux se disent «déçus» et «dans le flou». Le premier a 33 ans et est entré dans l’entreprise en 2009, le second a 59 ans et y travaille depuis quarante-deux années. «La crise est grave, elle est dramatique même, c’est la pire de toutes celles que l’on a connues car on ne vend tout simplement plus de voitures!», lance Holger. A ses côtés, Danni dit en avoir «mal au ventre». «Mon grand-père a travaillé chez VW, mon père aussi, et moi désormais. Trois générations au total. J’aimerais que mes enfants puissent y avoir un avenir, mais ce n’est pas sûr.»
Si ces deux salariés manifestent dans le froid de novembre, c’est pour faire pression sur la direction. A quelques mètres de là, dans l’une des salles du stade de football de la ville, celle-ci a ouvert un troisième round de négociations tarifaires avec les représentants du comité d’entreprise (Betriebsrat) et du puissant syndicat IG Metall. La situation au sein du premier constructeur automobile européen est très tendue et les positions des diverses parties en présence aux antipodes.
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