Traversé par plusieurs crises, le musée de la science-fiction a été au bord de la cessation de paiement de salaires. L’exécutif demande 200 000 francs pour effacer les ardoises et relancer l’institution, en critiquant vertement l’ancien directeur Marc Atallah
Deux cent mille francs, «pour une ville comme Yverdon, ce n’est pas une petite somme», glisse la vice-syndique Carmen Tanner. Surtout quand, dans la longue tempête que traverse la Maison d’Ailleurs, elle s’ajoute à une rallonge de 70 000 francs en 2022 et 50 000 en 2023. A force de convulser, le petit musée de la science-fiction devient bien cher. Le subside annuel de la ville est de 610 000 francs.
Jeudi, la municipale (exécutif), aux côtés du conseil de fondation et du nouveau directeur Frédéric Jaccaud – venu de l’interne – ont présenté leurs plans pour redresser les affaires du musée. La municipalité va donc solliciter un nouveau crédit extraordinaire de 200 000 francs, destiné en partie à rembourser une ligne de crédit ouverte auprès de la BCV, de 150 000 francs. Les soucis budgétaires du musée ont atteint un tel point que l’emprunt express s’imposait simplement pour payer les salaires. Il traverse en outre une sévère cure de minceur avec l’abandon de plus de la moitié des postes. L’effectif est ramené aujourd’hui à 3,1 équivalents plein-temps.
Voir plus