OPINION. Face à une pluie de mauvaises nouvelles pour la transition écologique, les grandes économies émergentes seraient-elles le dernier espoir? C’est ce que veut croire notre chroniqueur David Hiler

Sur le front de la transition écologique, les mauvaises nouvelles se sont accumulées au cours du mois de novembre. Qu’on en juge! Le 1er novembre, à Cali en Colombie, la 16e Conférence sur la biodiversité s’est conclue par un cuisant échec. Aucun accord sur le financement n’a été trouvé malgré une nuit supplémentaire de négociations. Les pays du Nord ne veulent pas payer! En outre, l’objectif de la préservation de 30% de la planète, fixé dans le cadre de l’accord de Kunming-Montréal, semble encore bien loin d’être atteint. Quelques jours plus tard, le service Copernicus, la référence européenne pour le changement climatique, annonçait que 2024 serait certainement l’année la plus chaude jusqu’à présent et que le réchauffement dépasserait 1,5 degré par rapport à l’ère préindustrielle.

Le 5 novembre, Trump était élu président des Etats-Unis. Les républicains faisaient carton plein en emportant la majorité au Sénat et à la Chambre des représentants. Les Etats-Unis sortiront de l’Accord de Paris et foreront à tout va («Drill baby, drill»). Pendant ce temps, un gigantesque incendie (le Mountain Fire) ravageait 80 km² de superficie en moins de vingt-quatre heures au nord de Los Angeles. A cette saison, c’est devenu tellement banal que cela n’émeut plus grand monde hors de Californie.

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