Selon Kiev, un R-26 Roubej conçu pour emporter une charge nucléaire, s’est abattu sur un site industriel près de Dnipro, dans le centre-est du pays. C’est la première utilisation de ce missile en condition de guerre. Retour sur trois jours de forte tension
Mercredi 20 novembre au matin, une certaine nervosité régnait dans le milieu diplomatique de Kiev. Plusieurs ambassades occidentales, à commencer par celle des États-Unis, ont même décidé d’évacuer leurs employés à cause «d’informations concrètes» sur l’imminence d’une frappe de grande ampleur russe sur la ville. Plus tard dans la journée, le GUR, le service de renseignement de l’armée ukrainienne, attribua ces rumeurs à la propagande russe, enjoignant les Kieviens de ne pas céder à la panique. En fin de journée, dans son adresse quotidienne à la nation, le président Volodymyr Zelensky parla également de cette menace. Non sans irritation, affirmant que cette 1001e journée de guerre n’est en rien différente de toutes celles depuis l’invasion du pays. «Ces messages de panique, cette frénésie de rumeurs, tout cela ne profite qu’à la Russie», dit-il. «Prenez soin de vous, soutenez notre armée et veillez tout particulièrement à ce que personne ne manipule vos émotions à son profit», conclut le chef de l’État ukrainien à la tombée de la nuit.