REVUE DE PRESSE. La républicaine Nancy Mace tente de faire approuver un texte interdisant à Sarah McBride, première élue trans à la chambre basse, d’utiliser les toilettes pour femme. Une position qu’elle tente de draper dans du pseudo-féminisme, juge la presse

Au milieu de la débâcle post-5 novembre, les démocrates tentaient de s’accrocher aux menues branches qui leur restaient. L’une d’entre elles: l’élection d'une personne transgenre au Congrès, grande première dans l’histoire de la politique américaine. Mais Sarah McBride, élue du Delaware, s’est rapidement retrouvée avec une cible dans le dos, alors que les questions autour de la transidentité sont épidermiques chez les républicains. Lundi, la salve est venue de la représentante de Caroline du Sud, Nancy Mace, lançant une résolution visant à «interdire aux députés, aux fonctionnaires et aux employés de la Chambre d’utiliser des installations non mixtes autres que celles correspondant à leur sexe biologique».

Peut-être ne faut-il pas peindre le diable sur la muraille, qu’il s’agit d’un concours de circonstances, que le texte ne vise en fait aucunement l’élue du Delaware… Absolument pas. Pour ceux qui avaient encore un doute, Nancy Mace a annoncé que sa résolution était «100% à cause de McBride» et qu’elle n’allait «pas autoriser les hommes biologiques à pénétrer dans l’espace privé des femmes. C’est le comble de l’hypocrisie». Une position que le président de la chambre basse, le républicain Mike Johnson, a soutenue. La républicaine a enfoncé le clou mercredi en voulant étendre la mesure proposée à tous les bâtiments fédéraux du pays. Si aucun des deux textes n’a été pour le moment voté, le signal envoyé est on ne peut plus clair.

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