OPINION. Quoiqu’en disent les caciques de l’UDC, l’immigration et la libre circulation des personnes sont source de richesse, ce qui n’enlève rien à la nécessité de protéger les salaires suisses, écrit Jean-Claude Rennwald, politologue, militant socialiste et syndical

Le 12 octobre dernier, Marcel Dettling, président de l’UDC, tenait ce discours devant les délégués de son parti: «Les gens en ont assez de l’immigration de masse et du chaos de l’asile, les gens en ont assez que des milliards de francs soient dilapidés à l’étranger, alors que les Suisses doivent renoncer, économiser, toujours être sages et payer des impôts.» Parmi d’autres déclarations xénophobes, celle-ci avait nourri cette réflexion de Marc Bühlmann, directeur de «L’Année politique suisse»: «Voyez l’UDC: vous pouvez discuter de trafic ou d’agriculture et il se trouvera toujours un élu pour expliquer que la source du problème, c’est l’immigration ou l’Europe.» (Le Temps, 22 octobre 2024).

Cette réaction est justifiée, d’autant plus qu’une approche approfondie montre que plus un pays compte d’immigrés, plus il est riche. On en fera la démonstration en comparant les revenus et la proportion d’immigrés dans deux pays capitalistes avancés, le Japon et la Suisse.

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