L’actuelle directrice suppléante gravit l’échelon qui lui manquait pour atteindre le sommet de l’Office fédéral de la police (Fedpol). Le ministre socialiste Beat Jans l’a préférée à un concurrent masculin qui, lui, présentait un parcours type de policier
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle connaît la maison. Voici plus de 20 ans qu’Eva Wildi-Cortés travaille à l’Office fédéral de la police (Fedpol). Elle en a gravi tous les échelons, pour atteindre le sommet ce mercredi: le Conseil fédéral l’a nommée directrice de Fedpol sur proposition du ministre de Justice et police, le socialiste Beat Jans. Âgée de 49 ans, mariée et mère de trois enfants, la lauréate occupera ses nouvelles fonctions à compter du 1er février 2025. Elle remplacera Nicoletta della Valle, cheffe en partance qui, saluée par le gouvernement pour son engagement durant 10 ans, a attiré l’attention dernièrement par la grosse fuite de données informatiques du prestataire Xplain et son indemnité de départ de quelque 340 000 francs.
Actuellement directrice suppléante, en charge du domaine Gestion des ressources et stratégie, Eva Wildi-Cortés se trouvait en concurrence avec un vice-directeur, Emre Ertan, comme l’a révélé Le Temps la semaine passée. Contrairement à la gagnante du jour, le Neuchâtelois a accompli un parcours de policier et aurait, selon les titres de Tamedia, mieux réussi son assessment (test pratique) durant la procédure de recrutement. Ce qui soulève certaines questions. «Je ne commente pas les processus de sélection, qui sont confidentiels pour assurer la protection de la personnalité des candidats», a sobrement réagi Beat Jans.
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