Au Théâtre de Vidy mardi soir et dans plusieurs salles de Suisse romande cette semaine, le spectacle-concert «Berceuses» rassemble huit artistes d’exception dans une ode à la tendresse. Puissant

Ce n’est pas un concert au sens strict du terme, ce n’est pas non plus un groupe au sens où on l’entend habituellement: Berceuses s’inscrit hors des normes, du temps, des stratégies de carrière. Berceuses est un acte artistique pour dire le ras-le-bol envers notre monde chaotique, mais aussi une réunion pour célébrer la lumière, l’espoir. Créé à l’initiative de la chanteuse Laure Betris il y a trois ans, ce projet rassemble huit artistes aux parcours de vie et de musique différents, tous amis et amies. En arc de cercle sur la scène du Théâtre de Vidy: Aurélie Emery, Sara Oswald, Dehlia Meshlir, Gaël Kyriakidis, Perrine Berger, elie zoé, Melissa Kassab et Laure Betris.

Autour de chacun de leurs sièges: claviers de poche, pédales, guitares, flûte, violoncelle, basse, percussions, métallophones, saxophone. Au centre une caisse claire rappelle que le rythme est à la base de tout et permet une scénographie minimale. Car c’est bien dans une démarche essentielle qu'elles se sont lancées ces huit-là. Composer des berceuses pour se donner et nous donner de la tendresse face à l’horreur de notre monde globalisé, comme le dit en préambule l’une d’entre elles citant «Gaza, la Palestine, le Liban», mais aussi «toutes les autres guerres en cours».