Basé sur l’histoire vraie de deux sœurs jumelles pianistes, «Prodigieuses», réalisé par un duo de cinéastes père-fils, surprend en bien

C’est le genre de films dont on se méfie de prime abord, conçu selon la formule gagnante «biopic + musique = émotion garantie». A vrai dire, à force de cinéastes maladroits aux manipulations trop évidentes, on reste plus souvent de bois! En se saisissant du cas des sœurs jumelles Audrey et Diane Pleynet, pianistes françaises victimes d’une maladie orpheline affectant leurs mains, le tandem Frédéric et Valentin Potier – quant à eux, père et fils, un cas de collaboration rarissime – a pourtant réussi son coup: difficile de ne pas vibrer devant ce film aux choix parfois faciles mais dont l’habileté et la sincérité vous emportent.

L’histoire a été ramenée au présent et les sœurs ont été rebaptisées Vallois. Portées par l’ambition d’un père ancien champion de nage en apnée, qui a tout sacrifié pour faire d’elles les meilleures, Claire et Jeanne se vouent totalement au piano. Leurs efforts commencent à payer lorsqu’elles sont admises à la prestigieuse Haute Ecole de musique de Karlsruhe, en Allemagne voisine. Mais leur mise en compétition pour une place de soliste et de premières amours menacent bientôt leur belle entente. Surtout, c’est la découverte de la maladie, qui frappe d’abord Claire.

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