A l’appel des syndicats, qui réclament des hausses de salaires alors que les prix de l’alimentation et les loyers grimpent, une bonne partie de la Grèce observe ce mercredi une grève générale de 24 heures, qui affecte particulièrement les transports publics
Une grève générale de 24 heures, affectant les transports en particulier, est observée mercredi en Grèce pour réclamer des mesures de lutte contre la vie chère et «garantir une vie digne». Quelque 13 000 personnes ont commencé à se rassembler dans le centre d’Athènes à l’appel de plusieurs syndicats, selon les premiers chiffres de la police. Aucune liaison maritime n’est assurée entre la Grèce continentale et les îles des mers Egée et Ionienne en raison de la grève du syndicat des marins (PNO). Les transports en commun -- bus, métro et trains -- ont annoncé des arrêts de travail tandis que les écoles et tribunaux sont fermés. Les hôpitaux sont également concernés par cette grève.
Pour la confédération générale grecque des salariés, GSEE, cette grève «constitue la riposte au refus du gouvernement de prendre des mesures pour garantir une vie digne des travailleurs». «Le gouvernement doit comprendre que la prospérité de la société dépend de celle des travailleurs», selon un communiqué de la GSEE qui a appelé à une manifestation à Athènes et dans d’autres villes. «Une action urgente est nécessaire pour lutter contre la flambée des prix, le logement inabordable et la persistance de bas salaires», a indiqué Esther Lynch, secrétaire générale de la confédération européenne des syndicats (CES), en visite en Grèce pour soutenir le mouvement, selon la GSEE.
La grogne ne cesse de monter face au renchérissement des prix dans l’alimentation mais aussi la hausse des loyers, criante à Athènes, dans un pays rongé par les bas salaires. L’inflation a atteint 2,4% en octobre sur un an, selon l’office des statistiques Elstat. Pour sa part, le syndicat grec du secteur public, l’ADEDY réclame une «hausse des salaires» et appelle également à une manifestation.
Mardi, les syndicats des journalistes grecs avaient effectué une grève de 24 heures réclamant la signature de nouvelles conventions collectives, la dernière remontant à 2008, avant le début de la grave crise financière en Grèce. Les syndicats, qui ont observé de nombreuses grèves sectorielles depuis le début de l’année, dénoncent la politique suivie par le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis réélu l’an dernier pour un nouveau mandat de 4 ans. Ce dernier a récemment annoncé une nouvelle revalorisation du salaire minimum, de 830 euros actuellement, et des retraites à compter de janvier 2025.