Dans le monde comme en Suisse, les voyants sont favorables à l’essor de l’énergie nucléaire, mais gare à intégrer soigneusement dans ce débat la question des déchets radioactifs
C’est peu dire que l’énergie nucléaire est en train de se refaire une belle popularité, en Suisse comme à l’international. Soudain, Fukushima semble bien loin. Cette semaine, lors de la Conférence annuelle de l’ONU sur le climat à Bakou, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique a martelé le bilan exemplaire obtenu par le nucléaire en matière de respect du climat, ainsi que les énormes efforts consentis par la recherche pour améliorer l’efficience de la technologie. Rafael Grossi s’est réjoui que de nombreux pays, dépourvus de centrales nucléaires, cherchent désormais à s’équiper, poussés par les impératifs climatiques et les insécurités liées à l’approvisionnement énergétique.
En Suisse, on observe une ouverture similaire: sous la houlette du conseiller fédéral Albert Rösti, le gouvernement est en train de peaufiner sa volte-face après le vote de 2017. Il devrait présenter avant Noël au Parlement son message visant à permettre de nouvelles constructions de centrales nucléaires. En parallèle, l’initiative populaire «Stop au black-out» poursuit son chemin.