La justice hongkongaise a condamné, mardi, à des peines allant jusqu’à 10 ans de prison 45 militants pro-démocratie qui avaient participé à une primaire, en 2020, après l’imposition d’une loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine

L’audience a duré six minutes, mardi 19 novembre, dans la grande cour de justice de West Kowloon, à Hongkong, pour le prononcé des peines au procès qui a laminé le mouvement démocrate de la cité reprise en main par la Chine. Quarante-cinq ex-leaders de partis, activistes ou citoyens qui avaient osé participer à une primaire à l’été 2020, juste après l’imposition par Pékin d’une loi de sécurité nationale draconienne, s’entassaient dans le box vitré. Ils ont tous été condamnés à de la prison ferme.

Le président du tribunal, entouré de deux autres juges nommés eux aussi par un gouvernement à la main de Pékin, a fait savoir qu’il ne lirait pas les 82 pages de l’arrêt. La perruque à rouleaux et la robe rouge et noire sont ce qu’il reste de l’Etat de droit qui faisait la fierté du Hongkong d’avant. Rapidement, le magistrat s’est contenté d’énumérer les numéros des prévenus – sans leurs noms – précédés de D pour «defendant»: «D1 = 120 mois, D2 = 81 mois, D3 = 84 mois», et ainsi de suite.

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