Selon la presse américaine, l’administration Biden aurait enfin donné son feu vert pour que Kiev puisse utiliser ses missiles occidentaux pour frapper des cibles à l’intérieur de la Russie. Une décision que les Russes, et même les Ukrainiens, n’attendaient plus
Après avoir fanfaronné sur sa frappe aérienne massive de ce week-end – censée ramener cet hiver l’Ukraine à «l’âge de glace», selon les propagandistes – la Russie de Vladimir Poutine craint désormais un retour de bâton. Le feu vert donné, selon la presse américaine, par l’administration de Joe Biden à Kiev d’utiliser ses missiles de longue portée fournis par les Occidentaux pour frapper la Russie en profondeur, est sur toutes les lèvres lundi. Certains, bravaches affirment que «cela ne changera rien» alors que d’autres parlent ouvertement d’un tournant dans cette guerre qui dure maintenant depuis plus de deux ans et demi.
Côté officiel, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, puis celui du Kremlin se sont bornés à rappeler les avertissements de Vladimir Poutine qu’un tel feu vert serait considéré par Moscou comme une preuve directe que l’OTAN est désormais en guerre contre la Russie. «Si c’est le cas, nous prendrons les décisions qui s’imposent», avait-il mis en garde début septembre, sans donner plus de précisions. «Il s’agit d’une mesure sans précédent. C’est un très grand pas vers le début de la troisième guerre mondiale», a déclaré pour sa part ce 18 novembre Vladimir Djabarov, le vice-président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération, la Chambre haute du parlement russe. Mais tout comme Maria Zakharova et Dmitri Peskov, cet ancien officier des services secrets soviétiques puis russes, joue traditionnellement le rôle des seconds couteaux dont la mission est d’occuper le terrain avant les déclarations du maître du Kremlin qui, cette fois-ci, a choisi de ne pas s’exprimer.
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