Frédéric Herman quittera la tête de l’UNIL à la fin de son premier mandat en juillet 2026. Il se consacrera exclusivement à son poste de professeur de géologie. Des tensions au sein de l’alma mater expliqueraient ce choix
Le recteur de l’Université de Lausanne, Frédéric Herman, ne briguera pas un second mandat à la tête de l’alma mater lausannois. Selon une information de la RTS, le professeur de géologie a informé mercredi, par écrit, la communauté universitaire de son choix. Dès le mois de juillet 2026, le professeur d’origine belge se consacrera uniquement à ses projets scientifiques dans le domaine de l’érosion glaciaire.
Cette annonce a surpris du côté de Dorigny. Le monde académique s’attendait à ce qu’il remplie pour un second mandat, lui qui avait été élu en 2021.
Dans son e-mail envoyé mercredi, que la RTS s’est procuré, l’actuel recteur dit avoir longuement réfléchi et finalement avoir décidé «de s’engager dans de nouvelles explorations scientifiques et poursuivre des objectifs qui me tiennent à cœur dans mon domaine de recherche».
Sa décision tombe alors que le climat est plutôt difficile à l’UNIL. Selon la RTS, les tensions avec le Conseil de l’Université qui regroupe le corps intermédiaire, les professeurs, le personnel administratif et les étudiants sont vives.
Le site de Dorigny a aussi été au cœur de l’actualité avec l’occupation d’une partie de ses locaux par des activistes pro-palestiniens. Frédéric Herman avait alors affirmé dans une interview au Temps qu’il était essentiel pour lui de maintenir le dialogue. Une position qui n’a pas fait l’unanimité au sein de l’alma mater , certains lui reprochant une trop grande ouverture à l’égard de ces manifestants et d’autres collectifs actifs à l’université de Lausanne.
Contacté par la RTS, le canton de Vaud salue le travail de Frédéric Herman: «en tant que grandes institutions, nationales et internationales, les Universités font régulièrement l’objet de préoccupations et de questions, l’UNIL n’y échappe pas», a relevé le porte-parole du Département vaudois de l’enseignement et de la formation. «Le Département remercie la direction et les différentes instances dirigeantes de l’Université pour son travail, pour celui qui reste à faire et pour les nombreuses collaborations.»
La course à la succession de Frédéric Herman va débuter très rapidement et s’annonce mouvementée.