Alors que le Conseil d’Etat avait présenté cet automne un projet de loi prudent au Grand Conseil, les partis de droite ont rendu le texte plus ferme. Ce tour de vis n’était pas sans risque et la «FAO» nous apprend ce vendredi qu’un recours a été déposé à la Cour constitutionnelle
La droite vaudoise a-t-elle été trop gourmande au sujet de la nouvelle loi sur la mendicité? La question a le mérite d’être posée et la justice aura le dernier mot. C’est du moins ce que l’on apprend ce vendredi dans les pages de la Feuille des Avis officiels. En effet, selon le bihebdomadaire, un recours a été déposé à la Cour constitutionnelle contre la loi pénale vaudoise, qui a été adoptée le 1er octobre dernier par le Grand Conseil. Cet énième rebondissement intervient dans un contexte particulièrement tendu, où certaines villes sont submergées par le deal de rue et doivent faire face à une recrudescence de la mendicité.
Pour rappel, cette modification du cadre légal avait été à l’origine de nombreux débats animés au parlement. Il faut dire qu’en 2018, les députés avaient tout simplement décidé d’interdire la mendicité sur le territoire cantonal, avant de devoir rétropédaler trois ans après à la suite d’un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme. Cet automne, le gouvernement vaudois est revenu sur la table avec un nouveau projet de loi, conforme à la CEDH, mais pas assez ferme selon certains élus. Les partis de droite avaient réussi à faire front commun pour interdire aux personnes concernées de faire la manche dans une grande quantité de lieux, comme sur les marchés, à proximité des bâtiments publics, crèches, écoles, places de jeux, banques, bureaux de poste, distributeurs automatiques d’argent et horodateurs, magasins, établissements médicaux et de soins, musées, théâtres et cinémas.
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