Mises en garde au restaurant

Depuis le 1er juillet 2015, la loi oblige les restaurateurs à indiquer à leurs clients la présence d’allergènes dans leurs plats. Cela concerne 14 substances susceptibles de provoquer des allergies : gluten, crustacés, mollusques, poissons, œuf, arachides, lupin (sorte d’arachide), soja, lait, fruits à coque, céleri, moutarde, graines de sésame, Anhydride sulfureux (conservateur) et sulfites (conservateur). Il n’est pas nécessaire de les indiquer sur chaque menu mais seulement d’afficher de façon visible à l’entrée de l’établissement lesquels sont susceptibles de se retrouver dans les plats. Selon l’association Asthme & allergies, cette obligation est parfois oubliée par les restaurateurs. Elle l’est même souvent, nous l’avons vérifié dans les restaurants de Reims.

Au travail aussi

L’environnement professionnel est parfois à l’origine d’allergies qui empêchent les salariés de travailler. Certains métiers sont plus exposés que d’autres (boulanger, peintre, coiffeurs). Il s’agit parfois de simples irritations et non d’allergies. Le plan de lutte contre les allergies recommande davantage de coordination entre les médecins du travail et les allergologues. Cela explique pourquoi le médecin du travail rémois Frédéric Deschamps était présent à la table ronde sur les allergies à Reims le 10 octobre (photo).

Manque d’allergologues

Le nombre d’allergologues a été divisé par deux en l’espace de dix ans. « Trop peu d’internes sont formés chaque année pour pallier ce manque. On en fait sortir 30 par an des universités alors qu’il en faudrait au moins le double », regrette Jean-François Fontaine. La moitié des praticiens en exercice sont âgés de plus de 57 ans, ce qui implique de nombreux départs en retraite dans les années qui arrivent. Dans le Grand Est, il y a un allergologue pour 44 000 habitants, 1 pour 89 000 dans les Hauts-de-France.

Allergies au travail, mollusques au restaurant et allergologues en voie de disparition