Rafiki Saïd est souvent insaisissable sur le terrain ; parfois brouillon, souvent déstabilisant pour l’adversaire. En conférence de presse, il épure son jeu, va droit au but, répond du tac au tac. « Je suis content d’affronter une Ligue 1, dit-il. Voir ce que l’on a dans le ventre. Rennes, c’est une très belle équipe, que l’on va prendre très au sérieux. » Pour passer ce tour, selon lui, l’ailier gauche troyen pense qu’il faudra « jouer en équipe », « être solide » comme l’est l’Estac depuis plusieurs semaines. « On prend moins de buts, il faut continuer comme ça », ajoute Rafiki.

« Être plus efficace »

Déçu de la défaite à Rodez (« On aurait dû ramener les trois points », juge-t-il), le Comorien veut profiter des projecteurs de la Coupe de France pour s’illustrer. Et prouver qu’il a le talent pour, à l’avenir, évoluer au plus haut niveau. « Pour jouer en Ligue 1, imagine-t-il, il me faut être plus efficace, être plus exigeant, faire plus de stats ». D’autant qu’en l’absence de Ripart, l’animation offensive reposera en grande partie sur ses épaules. « Je n’ai pas d’attaquant du profil de Renaud, indique Stéphane Dumont. Il va falloir trouver des solutions à l’intérieur du groupe » pour compenser la perte d’un « garçon extra » qui « incarne ce que l’on fait et ce que l’on veut faire en termes d’état d’esprit et de résilience. » Si Antoine Sibierski, le directeur sportif, travaille à renforcer le groupe, l’Estac devra, ces prochains jours au moins, faire avec l’effectif que Dumont a à sa disposition. Dans ce contexte, Rafiki Saïd sera précieux.

Rafiki Saïd veut montrer ce que l’Estac « a dans le ventre »