Passer un Noël sous 40 ºC au pays des kangourous, ça ne vous tente pas ? C’est en tout cas ce qu’a choisi Mégane Lambert qui vit en Australie depuis six ans.

Originaire d’un petit village, à proximité de Péronne, à Templeux-la-Fosse, Mégane a décidé de changer de vie en 2018 en partant à l’autre bout du monde, au soleil.

Difficile d’imaginer la magie de Noël, au bord de mer, en sirotant un cocktail. Les traditions sont légèrement différentes par rapport à chez nous. Mais nul doute, le père Noël voyage bien jusqu’en Océanie, mais sûrement pas avec son habit traditionnel. « C’est sûr que la magie n’est pas la même avec cette température, il y a quelques marchés de Noël, mais il faut oublier le fromage, la charcuterie, les raclettes et les tartiflettes, c’est bien différent », témoigne la résidente. Et même si certains commerçants vendent ces produits, ils sont très onéreux.

Pas de réveillon le 24 décembre

En Australie, d’après Mégane Lambert, il n’existe pas de traditions propres au pays. « Il y a beaucoup d’expatriés ici, donc ce sont surtout les traditions des différents pays. Les Australiens aiment, quand même, manger une pavlova en dessert, pour Noël. »

Lors des festivités, là-bas, pas de réveillon le 24 décembre. Par contre, le 25, les habitants se retrouvent en famille, ou avec des amis pour un petit-déjeuner, et un déjeuner, en ouvrant les cadeaux. « Depuis mon arrivée, j’ai tissé des liens avec une famille, dans laquelle je fête Noël, chaque année, depuis. »

Le 26 est férié comme le 25 décembre, et il est nommé le « Boxing Day », littéralement le Jour des boîtes. C’est l’occasion pour les magasins de solder leurs articles de Noël pendant une semaine. Si, chez nous, c’est actuellement l’hiver, eux avec un décalage de dix heures, c’est actuellement l’été. « Ce soir, c’est la première fois, depuis que je suis ici, que nous allons fêter Noël la veille, comme on fait en France. Mais ce n’est pas une tradition, c’est purement pour une question d’organisation », témoigne Mégane Lambert.

Comme chez nous, les villes sont décorées d’illuminations. « Les habitants adorent décorer leurs jardins de façon XXL, un peu comme à l’américaine. » Pour le Nouvel an, les festivités sont similaires à ce qui est organisé en France. « Moi, je prends quelques jours à cette période, pour me reposer, relâcher la pression, et me relaxer », précise la résidente australienne.

Le besoin de se retrouver soi-même

À 34 ans, Mégane Lambert vient d’obtenir le statut de résidente, et dans quelques années, elle pourra demander la citoyenneté si elle le souhaite. « Je ne sais pas si je resterais toute ma vie ici, mais je me vois encore rester plusieurs années, mes attaches sont ici, ça serait compliqué de recommencer tout à zéro dans un autre pays. »

Quand elle a quitté la France, Mégane Lambert, voulait se retrouver soi-même dans un territoire vaste, arboré, entouré de paysages magnifique, pour voler de ses propres ailes, et s’épanouir. Aujourd’hui, elle travaille aux côtés des chevaux, dans une ferme, où elle accompagne les juments à donner naissance, à éduquer les animaux, avant qu’ils soient vendus pour devenir des chevaux de course.

Un choix qu’elle ne regrette pas. « J’ai trouvé pleins d’amis ici, qui, pour certains, sont comme une deuxième famille. » Merry Christmas et Happy new year Mégane !

Mégane Lambert profite de cet article, pour faire un coucou à sa famille qui réside aujourd’hui entre Saint-Quentin et Amiens.

Par Lilou Boulanger

Nos expatriés nous racontent les fêtes de fin d’année au bout du monde : Rencontre avec Mégane, en Australie

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