Dimanche, la justice turque a ordonné l’incarcération du principal opposant du président Erdogan, Ekrem Imamoglu. Depuis son arrestation, mercredi, d’importantes mobilisations ont été organisées dans tout le pays, contre la politique toujours plus autoritaire du pouvoir en place.
Les vastes manifestations de ces quatre derniers jours n’auront pas suffi: Ekrem Imamoglu reste en détention. Dimanche 23 mars, la justice turque a ordonné l’incarcération du maire d’Istanbul, principal opposant du président Recep Tayyip Erdogan, arrêté quatre jours plus tôt à son domicile pour «corruption» et «terrorisme». Comme lui, quatre-vingt-seize de ses collaborateurs, élus et proches conseillers ont été interpellés pour les mêmes motifs.
Interrogé samedi par la police, Ekrem Imamoglu a dénoncé des accusations «immorales et sans fondement». Pour ses partisans, il s’agit d’une opération politique. Depuis que le maire d’Istanbul a des ambitions présidentielles, il semble être devenu une cible privilégiée du chef d’Etat et de son parti islamo-conservateur (AKP). Et son arrestation ne pouvait pas mieux tomber. Ce dimanche, Ekrem Imamoglu aurait justement dû assister à son investiture en tant que candidat de son parti, le Parti républicain du peuple (CHP), pour l’élection de 2028.
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