L’élection de mercredi est bien plus importante pour la Suisse qu’il n’y paraît. Le nouvel élu devra donner une impulsion décisive à un Conseil fédéral qui fonctionne au ralenti, dans un contexte mondial pourtant très inquiétant. Il faudra définir une politique de sécurité tout en faisant le ménage au département de la défense

C’est peu dire que l’élection du nouveau conseiller fédéral, mercredi prochain 12 mars, soulève peu de passion dans le grand public. L’Assemblée fédérale réunie élira soit le conseiller national saint-gallois Markus Ritter, 57 ans, légèrement favori, soit le conseiller d’Etat zougois Martin Pfister, 61 ans, tout deux du Centre. A trois jours du vote, si la presse dominicale renonce à l’habituel jeu des pronostics, c’est que la personnalité de l’élu comptera moins que la stratégie que le Conseil fédéral devra mettre en place, de toute urgence, pour définir la politique sécuritaire du pays.

Le nouveau membre du gouvernement reprendra sans doute le département de la défense, secoué par les affaires et décapité par des départs successifs, alors que la Suisse a perdu sa voix en politique étrangère et sa boussole en matière de sécurité. La Présidente de la Confédération a voulu rassurer son monde vendredi en conférence de presse, alors que la bourrasque souffle de Washington. Mais au Parlement, on réclame des voix fortes et un cap politique, comme le dit cette analyse du Tages Anzeiger.

Pourquoi c’est important

Pour le Centre, cette campagne électorale sera à oublier au plus vite, tant elle aura révélé de luttes intestines et de vide stratégique. «Même la direction du parti aurait souhaité un autre ticket», relève le Blick, mais c'’est ainsi et sauf grosse surprise, Markus Ritter ou Martin Pfister succédera à Viola Amherd.

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