Chaque semaine, le dessinateur jurassien Pitch Comment croque un fait d'actualité pour Heidi.news.

L’esprit d’un promoteur immobilier de Floride, le pouvoir d’un président des Etats-Unis. Mardi 4 février 2025, Donald Trump a déclaré vouloir «prendre le contrôle de la bande de Gaza»  pour raser le site, déminer les milliers de bombes (américaines, pour beaucoup) non explosées, et finalement tout reconstruire. Le tout lors d’une conférence de presse commune avec Benyamin Nétanyahou, qui s’est employé pendant quinze mois à transformer le territoire en champ de ruines.

On sait depuis longtemps que l’entourage de Donald Trump a des vues sur le territoire, notamment en la personne de Jared Kushner, mari d’Ivanka Trump, magnat de l’immobilier et juif orthodoxe pro-Israël. «Gaza pourrait être mieux que Monaco», avait d’ailleurs expliqué Donald Trump lui-même en octobre dernier, lors d’une interview à une radio conservatrice. «C’est le meilleur emplacement du Moyen-Orient, le meilleur front de mer, le meilleur tout.»

Quid des 2 millions d’habitants? Le président américain avait déjà exprimé son intention de les envoyer en Egypte et en Jordanie voisines, qui n’ont aucunement l’intention de les accueillir. Depuis, la Maison-Blanche a cherché à adoucir le message face à ses alliés arabes furieux, précisant que l’accueil des Gazaouis expulsés aurait vocation à n’être que temporaire – ce qui, alors que les réfugiés palestiniens sont en exil depuis trois quarts de siècle, ressemble furieusement à une mauvaise blague.