Depuis que Paris s'est rangé du côté marocain sur le dossier sahraoui, Alger rend coup sur coup. Les deux pays sont en proie à une escalade diplomatique où invectives et influenceurs se fourbissent comme des armes. Abimant un peu plus la position de la France sur le continent africain.
Les tensions entre la France et l’Algérie ont atteint un nouveau pic ce week-end, suite à l’expulsion ratée d’un influenceur algérien du territoire français. Arrêté par les autorités françaises pour avoir appelé à s’attaquer à un opposant du régime algérien, l’individu de 59 ans, dont le pseudonyme est Doualemn, a été expulsé par avion vers Alger. Mais arrivé sur place, les autorités ont refusé son débarquement. Paris a donc dû revenir avec l’homme en France. Une nouvelle humiliation dans la crise diplomatique qui oppose les deux pays depuis cet été, lorsque Paris a décidé de soutenir le plan d'autonomie défendu par le Maroc vis-à-vis du Sahara occidental.
Au retour de Doualemn sur le territoire français, vendredi, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré qu’«on doit désormais évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition, vis-à-vis de l’Algérie». La France n’aura pas «d’autre possibilité que de riposter» si «les Algériens continuent cette posture d’escalade». Des propos rejetés samedi par Alger qui conteste vouloir «l'escalade» ou rechercher l’«humiliation» de la France. «L’Algérie n’est, d’aucune façon, engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation», a défendu le ministère des affaires étrangères algérien. «L’extrême droite revancharde et haineuse, ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français, mènent actuellement une campagne de désinformation, voire de mystification, contre l’Algérie».
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