Le cyclone tropical Chido a frappé l'île samedi avec des vents dépassant 220 km/h. Il a tué au moins quatorze personnes, fait des centaines de blessés et laisse derrière lui une île dévastée. Un drame d'une ampleur exceptionnelle dû au réchauffement climatique, qui survient à un moment politique particulièrement critique en France.

C’est le territoire le plus pauvre de la République française. Le 101ᵉ département. Un confetti dans l’océan Indien, situé entre le Mozambique et Madagascar. Samedi 14 décembre, l’île de Mayotte a été balayée par des vents à plus de 225 km/h qui ont arraché des toitures, soulevé des voitures et éventré l’hôpital du chef-lieu, Mamoudzou. Dimanche matin, le préfet du département, François-Xavier Bieuville, a déclaré que le cyclone tropical Chido, était «le plus violent et le plus destructeur» ayant frappé l’île depuis près d’un siècle. Le bilan provisoire s’élève déjà à quatorze morts et plusieurs centaines de blessés.

Cette catastrophe d’une gravité exceptionnelle est survenue moins de 24 heures après la nomination de François Bayrou comme Premier ministre et devra être gérée par un gouvernement démissionnaire. Mais il n’y a pas de temps à perdre. «L’heure est à l’urgence», a annoncé le président français Emmanuel Macron sur X, assurant que «tout le pays» était aux côtés des Mahorais.

La violence des rafales a presque isolé l’île du reste du monde. De nombreux poteaux électriques ont été couchés par le cyclone, privant 15’000 foyers d’électricité. Les structures médicales ont été fortement endommagées, notamment la maternité, ce qui ralentit les efforts des secours et enraye le dispositif de soins. Même l’aéroport a subi les affres de Chido. Tous les vols sont suspendus, seuls les avions militaires peuvent encore atterrir sur l’île. «Mayotte traverse une crise sans précédent, laissant ses habitants dans une situation critique», s’inquiète Le Matin des Comores. La situation humanitaire est particulièrement alarmante.

Pourquoi c’est important? Ce drame survient à un moment particulièrement critique en France, où le gouvernement se trouve en pleine passation des pouvoirs. Nommé au poste de Premier ministre vendredi, François Bayrou fait face, avec le cyclone Chido, à son premier défi de taille, moins de 24 heures après être entré à Matignon. Son gouvernement n’étant pas encore formé — les consultations viennent à peine de commencer — il va devoir s’appuyer sur des ministres démissionnaires pour gérer cette catastrophe naturelle majeure, ce qui pourrait ralentir le processus de coordination et d’intervention des secours.