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Comme on pouvait s’y attendre, le triomphe du candidat suisse Nemo à l’Eurovision a pris une résonance politique. L’artiste biennois, qui vit à Berlin et se revendique comme non-binaire, a livré une interprétation brillante et imagée de la façon dont il a «cassé les codes», en boa et jupe roses sur une plateforme instable. De quoi relancer le débat politique sur la reconnaissance d’un troisième genre, ou troisième sexe, en Suisse, ni masculin ni féminin.

Le Conseil fédéral s’était exprimé à ce sujet en 2022: il estimait que les conditions sociales n’étaient pas réunies pour dépasser la binarité hommes-femmes, laquelle aurait par ailleurs de très nombreuses répercussions légales. Moins tempérée, toute une frange d’internautes — suivie par plusieurs politiciens de droite et d’extrême-droite — s’est insurgée ces derniers jours contre la victoire de Nemo. On ne casse pas les codes sans susciter quelque émoi.