Toutes les semaines, le dessinateur jurassien Pitch Comment croque un fait d'actualité pour Heidi.news.

Paradeplatz 1 – 0 décence. Le Département fédéral des finances a estimé, dans son rapport sur la stabilité bancaire, que les cadres dirigeants de la banque naufragée ne pourront pas se voir supprimer leur bonus. L’information vient d’être confirmée à l’ATS par le Conseil fédéral, qui estime qu’il faudra en passer par une nouvelle loi pour rendre la manœuvre possible – laquelle ne s’appliquera de toute façon pas à l’affaire Credit Suisse. L’illusion de justice immanente aura donc vécu.

«Celui qui se rend coupable de mauvaise gestion doit être tenu pour responsable. Il doit être possible de supprimer les bonus et d’en exiger la restitution rétroactivement», avait revendiqué Karin Keller-Sutter en conférence de presse le 10 avril 2024, après la chute catastrophique du géant bancaire. Dans les dix ans avant son sauvetage in extremis, Credit Suisse a versé 32 milliards de dollars de bonus, en bonus et dividendes à ses cadres et actionnaires. Qu’il pleuve ou qu’il vente, quels que soient les résultats. L’équivalent de quelques milliers de yachts.