Après de nombreuses polémiques et retards, les urnes sénégalaises se sont enfin ouvertes dimanche 24 mars sur fond d'enjeux économiques. Du dauphin chantre de la continuité au jeune loup leader d'une révolte souverainiste, celui qui l'emportera influera sur la destinée démocratique d'une région en proie aux coups d'Etat.

Les Sénégalais n’y croyaient plus, mais ce dimanche 24 mars se tient, enfin, l’élection présidentielle. Après une pré-campagne émaillée de scandales et un retard d’un mois qui a plongé le pays dans une crise institutionnelle inédite, les Sénégalais peuvent choisir leur cinquième chef de l’Etat, depuis l’indépendance de 1960.

Un scrutin à l’issue indécise, marqué par des enjeux économiques forts: de la renégociation de contrats pétroliers à l’abandon de la devise régionale du franc CFA.

Pourquoi c’est important? Dans une Afrique de l’Ouest sujette au retour de l’autoritarisme à travers une multiplication des coups d’Etats militaires depuis 2020, le Sénégal fait figure de vitrine démocratique régionale. Statut menacé ces derniers mois par un président sortant, Macky Sall, accroché au pouvoir, et la crainte d’une action militaire pour l’y déloger. Mais la démocratie sénégalaise a su une fois de plus démontrer sa résilience.

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