En Russie, les bureaux de vote fermeront ce dimanche 17 mars au soir avec une victoire assurée de Vladimir Poutine. L'autocrate, qui a laminé toute opposition, tient tous les leviers du pouvoir. Et la coalition atlantiste face à lui n'a pas réussi à l'affaiblir.

La victoire présidentielle est assurée pour Vladimir Poutine, en route pour un cinquième mandat en Russie, où les bureaux de vote fermeront dimanche soir 17 mars.

Cette élection va entériner le plus long «règne» d'un chef du Kremlin, depuis Joseph Staline, alors que le pays a entamé sa troisième année de guerre d’agression contre l’Ukraine.

Ceux qui avaient prédit des lendemains difficiles pour l’autocrate glacial, qui a laminé toute opposition dans son pays, voient pour l’heure leurs espoirs douchés. Poutine tient tous les leviers du pouvoir et a même réussi à rallier une partie du monde dans sa croisade contre l’Otan et l’Occident.

Alors que l’on craint un effondrement du front ukrainien et que la petite musique de la défaite commence à affoler les chancelleries européennes, l’élection présidentielle russe ne laisse pas le moindre espoir de détente, en provenance de l’Est. Le ton est à la surenchère et au pessimisme.

Pourquoi cette élection est tout, sauf libre? Les failles qui font chuter les Empires sont parfois difficiles à détecter, et l’ancienne Union soviétique s’est effondrée sans crier gare. En ira-t-il ainsi pour le pouvoir fortifié bâti par Vladimir Poutine? Pour l’heure, le président russe est en passe d’être reconduit à une très large majorité par les quelques 112 millions d'électeurs, dont 4,6 millions dans les territoires ukrainiens annexés, à Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson, ainsi que sur la péninsule de Crimée.

Ses faire-valoir sont le nationaliste Leonid Sloutski, le communiste Nikolaï Kharitonov et l’homme d'affaires Vladislav Davankov, tous plus ou moins ralliés à sa cause. «Une honte», fustigeait Alexeï Navalny, l’opposant historique à Vladimir Poutine, de la prison où il est mort le 16 février dernier.

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