La mort du premier opposant de Vladimir Poutine a été annoncée vendredi 16 février, la veille du lancement officiel de la campagne électorale et un mois avant la présidentielle. Alors que l'opposition est brutalement réprimée par le Kremlin, quelles sont les voix qui s'élèvent encore en Russie?

«Si vous êtes tué, si cela se produit, quel message laisserez-vous au peuple russe?». «C’est très simple: n’abandonnez pas». Cette conversation entre Alexeï Navalny et le réalisateur canadien Daniel Roher – tirée d’un documentaire de 2022 – a refait surface après l’annonce de la mort du principal opposant russe, vendredi 16 février.

Hasard du calendrier ou pas, l’ennemi juré de Vladimir Poutine – détenu dans une colonie pénitentiaire en Arctique – est décédé la veille du lancement officiellement de la campagne électorale en Russie. Et un mois exactement avant la présidentielle (du 15 au 17 mars), dont le président Poutine devrait sortir largement vainqueur.

Dès vendredi, les mots d’Alexeï Navalny semblaient avoir résonné auprès d’une partie de la population bien décidée à lui rendre hommage, malgré les risques. En deux jours, plus de 400 personnes ont été arrêtées lors de commémorations organisées dans plusieurs villes du pays, selon l’ONG spécialisée OVD-Info. Mais les mots et la mort d’Alexeï Navalny soulèvent surtout une question: que reste-t-il de l’opposition en Russie?

Pourquoi c’est important? Depuis son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine mène une répression brutale contre ses opposants. Tous les principaux leaders ont été emprisonnés, forcés à l’exil, ou même tués. Et pour l’Occident, la responsabilité de Moscou dans la mort d’Alexeï Navalny ne fait aucun doute.

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