Après de nombreux rebondissements, le projet de nouvelle patinoire entourée d’un gigantesque écoquartier sera soumis au vote des Sierrois le 15 juin prochain. Pour une campagne de moins de trois mois, les moyens semblent inégaux

Pour le président Pierre Berthod, «c’est un prix raisonnable». Le 15 juin prochain, les citoyens de Sierre se prononceront sur un crédit d’engagement de 30 millions de francs, et sur une subvention annuelle de 1,5 million de francs sur vingt ans. Les votants décideront surtout s’ils souhaitent une nouvelle patinoire de 6500 places, et un écoquartier de 600 logements au sud de la ville. Le conseiller communal Blaise Melly insiste: «C’est un tout, et c’est à prendre ou à laisser. Nous ne pouvons pas avoir la patinoire sans le quartier.» Ce lundi, en communiquant la date du vote, l’exécutif a lancé une courte campagne qui durera moins de trois mois. Selon Pierre Berthod, l’exécutif sera «présent mais pas trop». Il précise: «Nous devons trouver un équilibre. Notre travail, c’est d’informer. Nous serons explicatifs et nous comptons sur nos partenaires pour faire campagne». Sur ce sujet, le climat reste tendu.

Une plainte pénale est toujours en cours d'instruction. La récolte de signatures a été rythmée par des menaces et des insultes. En février, après un travail «pénible», les référendaires ont finalement déposé 1199 signatures valables, alors que 968 suffisaient. Pour arrêter la date du scrutin, l’exécutif a dû attendre le verdict du Conseil d’Etat sur le recours déposé par les opposants contre la décision prise par le législatif en décembre dernier. Il a été jugé irrecevable la semaine passée, pour des questions de droit et de délais. Pour le président de l’association qui mène ce combat, Arnaud Zufferey, «ce projet démesuré avantage les promoteurs au détriment des collectivités publiques». Il promet une campagne intense: «Faute de moyens, nous investirons du temps et de l’énergie plutôt que de l’argent. C’est un peu David contre Goliath.»