REVUE DE PRESSE. La nouvelle mouture de ChatGPT permet de produire des images inspirées du Studio Ghibli. Sur Internet, les résultats générés par l’IA font fureur, au point d’avoir tenté l’administration Trump et Emmanuel Macron. Malgré l'aversion de Hayao Miyazaki pour l'IA

Dans un documentaire de la télévision publique japonaise NHK, le grand-maître du dessin animé Hayao Miyazaki affirmait, en 2016, que jamais il n’utiliserait l’IA dans son travail, qualifiant la technologie d’«insulte à la vie elle-même». «Nous les hommes perdons foi en nous-mêmes», répondait le vieil homme aux lunettes épaisses et à la barbe blanche aux programmateurs, bouche bée, venus lui présenter une démo dans laquelle des créatures se mouvaient sur le sol, animées par une IA. Neuf ans plus tard, la séquence a refait surface. Car depuis mercredi, ironie cruelle, un peu de l’inégalable talent du père de Chihiro, Totoro, Kiki et Ponyo est disponible en quelques clics sur ChatGPT.

La nouvelle version de l’interface d’intelligence artificielle générative d’OpenAI permet aux utilisateurs payants de produire des images inspirées du style du Studio Ghibli. Aubaine en or pour les milliers de fans qui ont «ghiblisé» leur quotidien et leurs proches vitesse grand V, partagé leurs pépites et rendu le phénomène viral en un tour de clics – les utilisateurs d’X, Instagram, TikTok ou Facebook en soient témoins. Héros de la pop culture, scènes de film ou sportifs célèbres, tout y passe. Ainsi que des moments d’Histoire parfois violents, remarque le Washington Post qui a vu circuler notamment «un avion percutant les tours jumelles, l’assassinat de John F. Kennedy et la photo de «l’éxécution de Saïgon», où un général sud-vietnamien tire à bout portant dans la tête d’un prisonnier vietcong en 1968».

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