Chronique. Sur nos monts… Le Conseil d’Etat vaudois offre un spectacle qui pourrait prêter à sourire, s’il ne traduisait pas un malaise institutionnel plus profond, estime notre journaliste. Entre clowns tristes, trapézistes, pachydermes et dompteurs

Quel spectacle de piètre qualité que celui que nous offre le gouvernement vaudois! Ce Pays de Vaud dont les édiles toisent toujours volontiers leurs voisins. Il y a dans ce spectacle plus de clowns tristes que de trapézistes de génie. Plus de pachydermes dominants que d’habiles dompteurs. L’affaire Dittli pourrait légitimement prêter à sourire, mais elle traduit un malaise politique et institutionnel profond.

Il y a ce règlement de comptes en public lors de la conférence de presse annonçant sobrement, et surtout hypocritement, la réorganisation du gouvernement pour qu’il fonctionne mieux. En piste, le duel d’un ancien duo de campagne: Christelle Luisier face à Valérie Dittli. La présidente libérale-radicale du gouvernement vaudois, future ministre des Finances. En face, la centriste et ministre des Finances déchue. Mauvaise mise en scène d’ego surdimensionnés. Lunettes noires en prime.