Selon des informations de la RTS, le jeune Suisse dont le décès avait été annoncé le 12 février dernier par le DFAE a grandi dans le canton de Vaud

Le jeune Suisse tué en Ukraine aux côtés des forces ukrainiennes était un jeune homme de 25 ans, originaire de Lausanne, révèle ce vendredi soir la RTS. Adopté en bas âge par un couple de la région, ce jeune Romand d’origine sud-américaine avait grandi dans le canton de Vaud. Il avait été placé au Centre éducatif fermé de Pramont à Sierre, après une adolescence tourmentée, notamment par le décès brutal de sa mère. Il avait fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique et avait eu des comportements violents.

Malgré ces difficultés, il avait tenté de se reconstruire, notamment en Valais, où il avait entamé une formation dans le gros œuvre et s’était passionné pour les arts martiaux. Fasciné par l’univers militaire, il s’était vu refuser l’accès à l’armée suisse en raison de son passé judiciaire. Il avait envisagé alors de rejoindre la Légion étrangère française, puis décidé, après l’invasion russe de l’Ukraine, de s’engager auprès de la Légion internationale pour la défense territoriale de l’Ukraine, en dépit des risques judiciaires encourus en Suisse.

En juin 2024, après avoir fait ses adieux à ses proches, il avait rejoint Kiev et suivi une formation militaire accélérée de cinq semaines. Sur les réseaux sociaux, il documentait son engagement et restait en contact avec ses proches. Le 25 décembre 2024, alors qu’il était parti combattre dans la région de Koursk, il avait confié à ses amis ses craintes de ne pas revenir. Sa mort a été confirmée début février 2025 par le Département fédéral des affaires étrangères, qui n’avait pas révélé son identité. Celle-ci a finalement été rendue publique par un compte Telegram pro-russe.