Neuchâtel sera, durant un temps au moins, le seul canton du pays dirigé par une majorité de gauche. Plutôt qu’une exception, il faut y voir la réalité d’un canton urbain et le reflet de tendances nationales, selon le socialiste Baptiste Hurni et le PLR Damien Cottier

Avec l’élection de l’écologiste Céline Vara aux côtés de deux PS et de deux PLR, Neuchâtel deviendra lors de la prochaine législature le seul canton du pays dirigé par un Conseil d’Etat à majorité de gauche. Si cette exception peut interpeller à l’échelle nationale, ce n’est pas vraiment le cas dans la République. Lors des élections cantonales ce dimanche, la droite a certes fait la course en tête une bonne partie de l’après-midi, mais le chamboulement total du classement final provoqué par les résultats des villes de Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds était presque attendu. Personne dans les partis ne se risquait d’ailleurs à trop de commentaires avant qu’ils ne tombent.

«Il n’y a pas eu de révolution et cela m’étonne toujours de voir des gens qui suivent l’élection donner la droite gagnante après les premières tendances», souligne le conseiller aux Etats socialiste Baptiste Hurni. Il rappelle que, depuis vingt ans, un certain équilibre s’observe dans le canton avec des changements de majorité réguliers au gouvernement. Entre 2001 et la législature qui s’achève, la gauche et la droite ont chacune été majoritaires à trois reprises. Avant cela, c’est la droite qui avait pratiquement toujours la main.

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