OPINION. L’IA n’a rien d’intelligent, appauvrissant la pensée; elle appauvrit aussi la planète avec ses besoins gigantesques en eau et en énergie; les médias doivent cesser de l’encenser car il est devenu indispensable d’oser la critiquer, écrit l’historien Grégoire Gonin
Dans LTI, la langue du IIIe Reich (1947), le juif allemand Victor Klemperer décortique l’extrême pauvreté du vocabulaire nazi agissant, pour le philologue, telles de «minuscules doses d’arsenic». La contamination progressive de la langue par répétition d’expressions toutes faites constitue un «attentat contre l’intelligence», au dire du politologue Antoine Chollet dans le site lausannois Pages de gauche, son objectif résidant en l’anesthésie de la pensée autonome.